«La gauche peut mourir»... dit Manuel Valls, ce qui, soit dit en passant, va rassurer nombre de militants qui croyaient (vu l'orientation politique actuelle) que la gauche avait déjà expiré.
Mais de quelle Gauche parle t-il? Celle de Marx, de Jean-Jaurès, de Léon Blum? Celle de l'internationale et de la lutte des classes? Celle de Maurice Thorez ou celle de Mendès France et des Écologistes? Le champ est si vaste que la vue s'y perd...
Je crois, pour ma part, qu'il ne s'agit pas de cela... Manuel Valls parle de la Gauche en tant qu'appareil propre à faire passer les lois du gouvernement, en attendant que cette machine puisse le faire élire en 2017.
Depuis le départ du Général de Gaulle et après le décès du Président Pompidou le système démocratique de la cinquième République s'est réduit peu à peu, au point que maintenant le pouvoir du Peuple se résume à mettre, de temps à autre, une enveloppe dans une boite.
En reportant sur le élus toute la charge du pouvoir (même les syndicats ne sont plus représentatifs de la classe laborieuse) cette léthargie citoyenne fait peu à peu reculer la France dans le fond du classement.
Une note publiée vendredi dernier par le Ministère de l’Économie et des Finances, montre que la France qui était (en PIB par habitant) jusqu'en 1975 au dessus de la moyenne des 34 pays de L’OCDE est tombée en 2012 dans le bas du tableau!