François Mitterrand avait déjà fait le coup de la gauche qui gouverne à droite, mais François Hollande dépasse son Maître... Alors, puisqu'il est, lui aussi, assujetti à la finance (et de quelle façon !), puisque Manuel Valls est un inconditionnel de la droite :
Celle qui va jusqu'à lessiver la misère qui envahit les trottoirs des beaux quartiers.
Celle qui consiste à ponctionner jusque dans les prestations sociales et les retraites pour faire des cadeaux incohérents (1) aux patrons.
Celle qui courbe l'échine devant Bruxelles au nom de l'orthodoxie financière (2).
Celle qui nourrit le chômage grâce à une monnaie qui détruit les emplois mais convient aux créanciers...
Bref puisque Manuel Valls est adoubé par le Parti Socialiste pour mener une politique de droite pure et dure parfaitement soumise aux diktats du «Grand Capital» (3) la Droite n'a d’autre ressource que de revenir à des valeurs humanistes, celles du cœur (sans restos) dont Giscard disputait à Mitterrand le droit du monopole.
Alain Juppé a les capacités, l'expérience les qualités morales pour mener à bien une politique qui allierait le pragmatisme libéral tout en ayant assez de force pour résister aux dérives insupportables de ce système.
--Assez de force pour nationaliser les autoroutes afin que le gain des péages aillent non pas à des sociétés financières mais servent plutôt à promouvoir des transports plus économes et moins polluants.
--Assez de force pour imposer à l'Europe que notre monnaie soit plus ou moins à parité avec le dollar.
--Assez de force pour que les vingt-huit trouvent une solution humainement acceptable pour les populations miséreuses qu'elles soient de l'est du Nord ou du Sud (où passent les milliards destinés à cela?)
--Assez de force pour reconstruire des syndicats puissants et démocratiques grâce à leurs adhérents mais qui arrêtent de jouer politique en se fourrant le doigt dans l’œil. –Assez de force pour remettre la Démocratie au cœur de la République avec s'il le faut appel au referendum.
--Assez de force pour ne plus craindre de mourir (ne serait-ce que politiquement) pourvu que l'on serve, avant le sien, l’intérêt du pays...
Il faut que la droite remette de la gauche (la vraie) dans son discours et dans ses actes.
Il faut que la droite rompe avec ce que Manuel Valls affectionne et que Guy Debord dénonçait: «La société capitaliste ne serait plus qu'une société de communication, de spectacle, ne produisant (les besoins élémentaires supposés satisfaits) que du spectacle, des images, de la fête, de l'illusion. Cela s'appliquerait d'abord à des gouvernants qui, ne gouvernant plus rien, ne font plus que se mettre en scène» Nous y voilà!
1) incohérents car non ciblés par taille, caractéristique, destination et utilité des entreprises. C'est l'erreur des 35 heures, bis repetita placent.
2) Orthodoxie née d'une absurdité qui consiste à donner une valeur de monnaie unique à des économies différentes
3) Par "Grand Capital" je désigne les dirigeants et actionnaires de ces grandes entreprises proches du pouvoir, tel PSA, assurées de ne jamais faire faillite, toujours renflouées par l'Etat au détriment de leurs concurrents mieux gérés. Oui ! le libéral que je suis est clairement ennemi du «Grand Capital »