Selon Bruxelles non seulement la France profite des avantages de l’Euro, non seulement elle n’en respecte pas les règles, mais elle rend l’Europe responsable de ses propres impérities. Il faut dire que depuis l’avènement de cette monnaie, les gouvernements français successifs juraient-craché d’honorer les traités, sans jamais y parvenir.
Le monde de la finance s’en agaçait fort, d’autant que la petite France comptait comme 5eme plus fort PIB de la planète. Les choses allaient ainsi, cahin-caha jusqu’au moment où un Sujet, brillant, diplômé de l’ENA, formé chez Rothschild, mordu d’Europe, fan de libre échange et de Progrès (?) se fit élire Président de la République. A Davos il fit un tabac : « France is back » claironnait-il. Les Grands de ce monde étaient si contents que les plus vieux en mouillèrent leurs pantalons. Dès lors le nouveau président, adepte de la théorie selon laquelle il faut que les riches deviennent encore plus riches afin que leurs trop-pleins ruisselent sur les pauvres, prit des mesures pour taxer les pauvres et enrichir les riches.
Fière manœuvre qui aboutit en deux ans à augmenter tout à la fois le déficit, la dette et les impôts. Cela sur fond de grogne sociale incitant à l’émeute. Mais la bronca des manants ne fit que renforcer la conviction du Premier de cordée d’être sur la bonne voie.
Durant des mois on vit sur des scènes consternantes, indignes d’une démocratie. A l’approche des élections européennes, le Président, jusqu’alors indifférent du trouble, sortit de son silence et ordonna à son Premier ministre de baisser les impôts.
A Bruxelles, la stupeur passée, les uns s’inquiètent d’un déficit supplémentaire, mais les autres se disent, qu’après le 26 Mai, le gros des promesses ne sera pas tenu. Soyons clair, si l’Angleterre s’en va, si l’Allemagne ralentit et si la France comble ses déficits par la dette, tout va bien.