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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 10:33

Le Grand Débat

Le grand débat n’est ni interdit ni inutile mais il n’est pas constitutionnel. Telles que vont les choses, seul le vote des européennes sera l’arbitre officiel et conforme aux institutions qui déterminera la position des français. Si Emmanuel Macron fait un score honorable, la cause sera entendue : les opposants gilets jaunes ou quelle que soit la couleur devront s’incliner. Dans le cas contraire la suite de son mandat serait fragilisée. Même si son pouvoir, parfaitement soutenu par le groupe des « En Marche », lui donne une force rarement égalée, il lui serait laborieux de gouverner contre le peuple. Ses opposants y puiseraient une sorte de légitimité morale difficile à contester.

Le Président dispose encore de quelques mois pour remonter la pente et de deux atouts majeurs :

D’abord son exceptionnelle capacité à convaincre, ensuite une rare propension du peuple français à confondre les vessies avec des lanternes.

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 09:29

Macron refait son show

Au moment où la politique routinière cédait le pas à la politique spectacle, Emmanuel Macron eut le flair et le talent de faire le show qui l’a conduit à la Présidence de la République.

Désormais affaibli, il a décidé de remettre ça et, si l’on en croit les commentaires, il a, auprès des Maires, un succès qui ne faiblit pas.

Lorsqu’il tombe la veste et explique que faire payer les riches équivaut à appauvrir les pauvres, l’assistance, conquise, applaudit. Son numéro de claquettes n’est pas encore au point mais ça va venir. Il réserve ce sketch pour sa prochaine élection. Il faut reconnaître que, dans le genre show-man politique, le président fait fort. Avec Georges Marchais on était dans la gouaille, Emmanuel Macron joue le petit Marquis façon Rockefeller. Il pimente son français d’une pointe d’expressions canailles qui ravit son auditoire et quand il veut impressionner les foules et se faire comprendre des grands de ce monde, il parle la langue de Shakespeare remise au gout de Wall-    Street.

En ce temps de politique spectacle où les français sont passés de la scène à la salle, d’acteurs à spectateurs, que Dieu nous garde cet artiste, ses CRS et leurs flash-ball

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17 janvier 2019 4 17 /01 /janvier /2019 10:21

La rose est sans pourquoi…

Il ne faut pas confondre vérité et réalité. La vérité est une production humaine. Alors que la réalité est un fait (du moins tel qu’il apparait à nos yeux) qui concerne les choses et non pas les personnes ni les mots : « La rose est sans pourquoi ; elle fleurit parce qu’elle fleurit sans souci d’elle-même, ni désir d’être vue. »

La France d’en haut, celle du Président, des « Marcheurs » des Commentateurs, des Journalistes et Experts en tous genres est dans le verbe et ils expriment leurs vérités.

La France d’en bas, celle des gilets jaunes, et de tous ceux qui rament pour vivre, voudraient du réel.

Ces mondes cohabitent mais ne se comprennent pas. Le Président se trompe en croyant résoudre la question par le verbe. Seules des élections permettraient d’y voir plus clair.

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 16:17

Gouverner c’est choisir

A propos du grand débat, le Maréchal Foch, général en chef des armées alliées, vainqueur de la grande guerre, disait « Une Assemblée qui veut décider doit être en nombre impair et trois c’est déjà trop » … Clémenceau a plus tard expliqué : J’avais le choix entre le sage (Pétain) et le fou (Foch) mon instinct m’a dit de prendre le fou et c’est le fou qui a gagné. Pourvu que le grand débat le fasse mentir.

Mendès France fut l’un de ces grands hommes d’état dont nous manquons cruellement aujourd’hui.  Dans un discours majeur (3juin 1953) il a dit : « On ne peut pas tout faire à la fois. Gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix » Nous voici au cœur du problème : Emmanuel Macron a choisi, il a choisi de favoriser les investissements étrangers et d’opter pour la mondialisation.

--Les investisseurs étrangers veulent peu ou pas d’impôts, de la main-d’œuvre compétente et bon marché, des lois en faveur du grand capital, toutes choses qui sont antinomique avec une politique sociale bénéfique généreuse telle que la conçoivent les gilets jaunes. Monsieur Perri a beau expliquer que taxer les riches ne rapporte rien, les français ont du mal à le croire.

--De la même manière le Président est un adepte de la mondialisation à outrance, laquelle est parfaitement contradictoire avec l’écologie. Quand l’une empeste l’atmosphère tout en procurant du confort, l’autre exige des efforts que la majorité des gens ne sont pas prêts à accomplir.

On ne peut comprendre le malentendu entre Emmanuel Macron et les classes moyennes et ouvrières françaises sans admettre que le Président n’est pas, comme ses prédécesseurs entièrement absorbés par les affaires franco-françaises. Il fait partie de ce monde nouveau, comme il se plait à le nommer, qui est aux antipodes de celui que connaissent encore les « vulgum-pécus ».  L’aisance avec laquelle il utilise volontiers l’anglais plutôt que le français est un signe qui ne trompe pas.

Bref, parce qu’il est persuadé d’être dans le vrai, il ne changera pas de cap. Il va néanmoins essayer de concilier les attentes des gilets jaunes avec son indéfectible mission.  Pas facile…grâce lui soit rendue d’essayer.

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 15:04

Un Prince qui n’aime pas les français

La Cinquième République fut un modèle d’équilibre entre une démocratie vivace et un pouvoir affirmé. Puis vint le quinquennat et la concomitance de l’élection du Président et de l’Assemblée qui a poussé le régime vers la monarchie.

Le Prince actuel n’aime pas les français. Il ne les aime pas parce qu’il ne les connait pas et ne les comprend pas. A de nombreuses reprises il a dit ce qu’il pensait d’eux : des illettrés, des gens qui ne sont rien, des fainéants et le voici qui récidive : « Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois liés au fait que beaucoup trop de nos citoyens pensent qu’on peut tout obtenir sans que cet effort soit apporté. Ce faisant il parle comme un Maitre des Forges au temps du XIX -ème siècle. Ceux et celles, ils sont nombreux, qui se lèvent avant l’aurore dans le brouillard glacé pour aller gagner des clopinettes apprécieront. Cet homme (Emmanuel Macron) a un évident problème d’incapacité à apprivoiser les foules : alors que, peut-être, il ne cible qu’une partie des français il se met à dos une majorité de citoyens. C’est idiot.

Nombre de français commencent à comprendre que celui qu’ils ont élu n’est pas celui qu’ils croyaient. Emmanuel Macron est un parleur, pas toujours habile, qui mise tout sur le verbe parce qu’impuissant dans l’action : ses résultats sur le plan économique sont décevants et je préfère passer sous silence les rapports sociaux. Le Prince a pour lui la légitimité et la force des CRS mais ce matador de pacotille pourrait bien finir par se faire encorner.

 

 

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10 janvier 2019 4 10 /01 /janvier /2019 13:17

En cas de crise…

En cas de crise grave, la Constitution donne au Président la marche à suivre (articles 11 et 12). A lui d’apprécier la gravité de la situation. Pour le moment Emmanuel Macron juge que le mouvement des gilets jaunes va se résoudre de lui-même et confie au Premier Ministre le soin de rétablir l’ordre. Les derniers évènements semblent lui donner raison : sa côte remonte tandis que le soutien aux rebelles est en baisse. De plus, un fort mouvement de tendresse envers les CRS et la police en général se fait jour dans la population.

En vérité ceux « qui ne sont rien et qui coûtent un pognon de dingue » ne peuvent pas grand-chose. Il leur est simplement permis de défiler en bon ordre avec pancartes et trompettes ce dont le pouvoir se tamponne le coquillard.

N’empêche que le profond sentiment d’injustice ressenti par un grand nombre de citoyens repose sur des bases sérieuses.  Injustice ? c’est un mot qui n’a pas cours en Macronie. Alors, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes comme disait Panglosse.

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9 janvier 2019 3 09 /01 /janvier /2019 16:31

La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution…

 

En ce moment, les français s’affrontent, parfois violemment. Pour le moment le Président ne prend pas cela au sérieux et confie à son Premier Ministre le soin de faire régner l’ordre. Si la situation s’aggrave, la Constitution ( articles 11 et 12) met à sa disposition les moyens démocratiques nécessaires pour apaiser la révolte.

Nous n’en sommes pas là. Emmanuel Macron préfère lancer un grand débat public qui ne relève pas des valeurs constitutionnelles : On le comprend…Cela étant, les conclusions de ce débat ne pourront se prévaloir d’exprimer la volonté du peuple. En démocratie seul le vote ou le référendum peuvent s’affirmer conforme à la constitution.

 

Si le mouvement persistait, s’il prenait de l’ampleur, le Président, conformément au titre II de la Constitution devrait dissoudre l’Assemblée, faire procéder à un vote ou organiser un référendum.

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 11:45

 

Lorsque Emmanuel Macron a poussé le curseur aussi à droite que permis par la Constitution ; tout en exprimant son mépris pour les « petites gens ». Lorsque l’hégémonie macronienne ne leur donne aucune chance d’être convenablement représentés et défendus à l’assemblée, ils vont dans la rue et mettent le feu à la France… Il serait grand temps d’arrêter l’incendie.
Du coté des « gilets jaunes » ceux, et ils sont nombreux qui restent attachés à l’ordre républicain et ne réclament que plus d’équité, plus de considération parlementaire et une plus juste rétribution de leur travail, je leur dis séparez-vous des « Ultras », structurez-vous de telle sorte que vous ayez un vrai pouvoir électoral.
Bayrou a raison : On ne gouverne paLe vrai problème est du côté de l ’exécutif : tant qu’Emmanuel Macron persistera à garder un cap qui consiste à taper sur les faibles pour conforter les forts il n’y aura pas d’apaisement possible. L’article 12 du titre II de la Constitution permet au Président de dissoudre l’Assemblée pour redonner la parole au Peuple : c’est une solution, bien préférable à celle d’embarquer les gens dans des palabres sournoises qui ne convaincrons personne. François s contre son Peuple…sauf à risquer l’incendie.
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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 13:27

Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser.

 

Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser : Emmanuel Macron ne fera pas obstacle à la règle. Dans son discours de la soumission volontaire, la Boétie se demande comment concevoir qu’un petit nombre contraint l’ensemble des autres citoyens à obéir aussi servilement ? En fait, tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres. Pour La Boétie, « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres » et il conseille aux Princes « de ne pas réveiller le taureau qui dort »

Emmanuel Macron, qui a une âme de matador, aime exciter le taureau. Suivi en cela par son Premier ministre qui dit concevoir la politique comme un match de boxe au cours duquel il prend plaisir à rendre les coups.

Désormais fracturée il y a dans la société française les soumis volontaires à la Macronie. Mais aussi les soumis contraints (dont les gilets jaunes). Enfin ceux qui se[gp1]  disent insoumis et qui rêvent d’une sixième république.

Les soumis volontaires sont minoritaires, mais ils disposent de la légitimité des institutions et de la force publique. C’est au nom de l’ordre public que, déjà, la répression se fait sentir.  Elle ira grandissant pour tous ceux qui résistent. La France entre dans un temps de discorde et de tumulte.


 [gp1]

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3 janvier 2019 4 03 /01 /janvier /2019 09:16

Éric Douet sera-t-il le premier prisonnier politique d’Emmanuel Macron ?

Second PIB européen, la France est un pays riche, à potentiel élevé, affligé de défauts récurrents : Trop de dépenses publiques, trop de pressions fiscales, trop de déficit commercial, à pallier les tares fondamentales qui minent le pays, elles ont seulement pour objet d’optimiser le contexte actuel de telle sorte qu’il puisse s’inscrire (et convenir) au système européen et mondial.

Tout ce fait comme si le gouvernement était plus soucieux (au grand dam des classes moyennes) d’inscrire la France dans un système de grande finance internationale plutôt que du bien être des français.

Maintenant, la question est de savoir si les grandes palabres à venir vont suffisamment apaiser les électeurs pour que les « Marcheurs » fassent un score honorable aux européennes.

Mais, quelque soit le résultat, cela n’influera pas sur le cap fixé par le Président. La République française est une étrange chose, à la fois démocratie et dictature. Démocratie : respect des droits de l’homme, justice indépendante, liberté de la presse, liberté d’expression. Dictature : Opposition absente, Assemblée aux ordres du Président qui, bien que minoritaire, dicte sa loi à la majorité des français…Éric Drouet sera-t-il le premier prisonnier politique d’Emmanuel Macron ?

 

 

 

 

 

       

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