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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 10:07

 

 En ne détaxant que les privilégiés, Emmanuel Macron s’est collé l’étiquette de ‘’Président des Riches’’. En surimposant les modestes, il prend la posture de ‘’Président Injuste’’.

 

L’idée de faire revenir des capitaux en France n’est, en soi, pas mauvaise. Encore faudrait-il savoir pourquoi ils sont partis. On sait que les riches français s’installent principalement en Belgique, en Suisse, au Luxembourg ou au Royaume-Uni (Plus pour des raisons professionnelles que fiscales dans ce dernier pays). Tant que l’Europe ne jouera pas le jeu le problème restera entier. Emanuel Macron le sait bien puisqu’il demande à l’Europe de mettre rapidement en œuvre les mesures suivantes :

 

● Encore plus de convergences avec l'Allemagne

● Un budget pour une zone euro renforcée

● Plus de convergence fiscale et sociale

● Une taxe sur les transactions financières pour l'aide au développement

● Un pas de plus vers l'Europe de la défense 

● Une réforme de la PAC

● Une taxe carbone aux frontières de l'Europe 

● Une taxation plus équitable des géants du numérique

● Des listes transnationales pour 2019 et moins de commissaires.

 

Si l’Europe reste inerte, son action en France, telle qu’il l’a conçue, équivaut à mettre la charrue avant les bœufs.

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 16:09

 

 

Emmanuel Macron est tout à la fois un homme de génie et un petit garçon. Homme de génie par sa disposition à cueillir le savoir, à analyser les situations, à acquérir (de façon magistrale) le Pouvoir et petit garçon par ses colères immatures ou ses « je fais ce que je veux », seulement pardonnables chez un enfant encore ignorant des choses de la vie.

 

On ne peut comprendre la politique du Président (pas assez à droite pour supprimer l’ISF, pas assez à gauche pour le maintenir, pas assez à gauche pour supprimer la taxe d’habitation, pas assez à droite pour la conserver, pas assez à droite pour supprimer les 35 heures, pas assez à gauche pour limiter les licenciements) sans s’évader d’un contexte franco-français qui consiste à croire que les réformes visent essentiellement un mieux-être des citoyens. 

 

J’explique : Au deuxième tour les français ont, en majorité, voté pour l’Europe et, de ce fait, pour Emmanuel Macron dont le programme est carrément Européen. Encore faut-il assumer ce vote et voir la réalité en face. L’Europe est à la fois protectrice et contraignante, à la fois forte et fragile. Fragile par sa faiblesse politique, fragile par ses réminiscences nationalistes, fragile par un Brexit qui tourne à l’affrontement, fragile par un taux de chômage excessif… Bref : sans la bonne santé économique de l’Allemagne il n’y aurait pas d’Euro et sans Euro il n’y aurait pas d’Europe.  Or, sans une certaine solidité de la France, deuxième PIB européen, l’Allemagne serait en péril.  Pour le moment cette solidité n’est pas remise en cause, mais les marchés financiers suspectent l’avenir. « Fluctuat nec mergitur » Nec mergitur c’est bien, mais c’est le fluctuat qui les inquiète.

 

D’autant que pour des raisons historiques, psychologiques et économiques l’Allemagne ne serait pas l’Allemagne sans un Euro fort. Alors Bruxelles et les marchés, dont le souci social est un peu pâlot, voient d’un très bon œil les réformes qui vont dans le sens libéral : aménagement de l’ISF, assouplissement des licenciements, accords au sein de l’entreprise et de la branche, basculement des ressources des inactifs vers les actifs etc. 

 

En un mot les réformes sont d’abord là pour renforcer l’Europe. Jean-Claude Junker se dit déjà rassuré. Les français ont-ils vraiment voté pour ça ?

 

 

 

 

 

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 08:01

 

 J’aurai connu, dans ma vie, deux grandes périodes germanophiles : L’ancienne était ‘’collaboratrice’’ dans la honte et le déshonneur. L’actuelle, est dans une ‘’coopération’’ (peut-être un peu naïve) cordiale et apaisée.

 

En 1940 l’Allemagne voulait asservir l’Europe par la guerre et la terreur. Aujourd’hui l’Allemagne domine l’Europe dans la paix par la seule force de son économie. C’est un grand progrès.

 

        

 

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11 octobre 2017 3 11 /10 /octobre /2017 09:31

Déphasage

 

La laïcité qui avait mis fin à plus de quinze siècles de dépendance chrétienne est à nouveau battue en brèche par un autre fait religieux. Face à un wahhabisme sournois mâtiné de salafisme angoissant, le principe de laïcité se défend comme il peut à coup de lois contraignantes et de patrouilles armées. En ce sens, et avec peu de moyens, la croyance a encore--assez facilement—contraint, par l’esprit et le corps, la liberté de pensée.

 

La théorie du ‘’remplacement’’ est à prendre avec des pincettes mais ne doit pas être forcément rejetée. Pour moi, sans nier l’évidence que la France existe toujours en tant que montagnes et forêts, églises et châteaux, villes et villages (Paris sera toujours Paris) ce pays a tourné la page de ce qui faisait sa spécificité intellectuelle, culturelle et morale. Désormais mélangée au bouillon de l’Europe, la France voit ses dirigeants touiller la soupe, non pas, comme disait Jeremy Bentham, pour apporter ‘’le meilleur bonheur au plus grand nombre’’ mais pour la bien mixer dans le monde occidental.

 

Mais la progression de ce nouveau monde est si rapide que faute de se poser la question de savoir si la venue de l’intelligence artificielle ne va pas ringardiser celle des hommes, si le marché de la GPA sera saisi par les mafias ou si celui d’après-- la procréation artificielle en laboratoire-- fera le bonheur des multinationales.

 

Les “progrès’’ vont si vite et les réflexions politiques si lentement, que les programmes sont caducs avant même leur mise en œuvre.  La Constitution de 1958 relève déjà du temps des diligences quand le monde file comme un TGV.

 

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 17:47

 

En 1892 éclatent à Carmaux les grandes grèves qui, par leur portée politique, feront de Jean Jaurès le grand leader socialiste français. Soutenu par Clémenceau, dans des articles à « La Dépêche » il accuse la République de se soumettre à la finance aux dépens du respect des personnes. Face aux grèves, il me semble entendre Eugène Rességuier, Maitre des Mines et des Verreries dire « Au lieu de foutre le bordel, ils (les ouvriers) feraient mieux de travailler » Sur ce, Emile Loubet envoie la troupe ce qui a pour effet de porter le conflit au plan National.

 

Ainsi commença la grande histoire du socialisme français qui s’achève aujourd’hui dans la provocation des Maitres, le chômage des travailleurs et le silence des trouillards.

 

 

 

 

 

 

 

        

 

 

 

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 17:27

 

Je retrouve chez Emmanuel Macron des traits de mon Grand-Père, homme de droite, petit patron d’une centaine d’ouvriers.  Fana du travail il disait que le mot ouvrier désignait celui qui était capable d’accomplir une œuvre et que cela méritait d’être respecté mais, pour lui comme pour Macron, il n’y avait pas de gens sans travail, seulement des inaptes ou des fainéants.  
C’est parce qu’il est de droite, viscéralement de droite, qu’Emmanuel Macron s’est facilement laissé convaincre que le chômage était principalement dû à l’inéquation entre la compétence des postulants au travail et les soi-disant nombreuses offres d’emploi non pourvues. De la même manière il s‘est laissé convaincre que l’incapacité notoire à exporter (50 milliards de déficit commercial contre 200 milliards d’excédents en Allemagne) relevait, essentiellement, de l’excès de règlementation, de la difficulté de licencier, et du manque de souplesse dans le temps de travail et les rémunérations.   
S’il est vrai que des mesures sont à prendre, la conviction droitière d’Emmanuel Macron fausse son jugement sur la réalité d’autres problèmes qui expliquent les difficultés françaises ; par exemple l’euro trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l’Allemagne. (Constat du FMI août 2016)
Cette même conviction de droite l’a, hier encore, conduit à l’erreur en parlant des 156 exclus de GMD qui pourraient retrouver de l’emploi chez Constellium à Ussel. C’est faux :  la fonderie d’Ussel propose 18 recrutements sous conditions. D’abord stage, ensuite (si concluant) intérim, lequel peut, éventuellement, se conclure par un CDI.
Sous prétexte de ni « de droite ni de gauche », les français de droite et de gauche ont voté pour la droite d’Emmanuel Macron. Et pas n’importe quelle droite une droite désuète forte avec les faibles et faible avec les forts.    Jusqu’où ira-t-il ? Ses ordonnances sont déjà battues en brèche par les routiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 13:21

 

Emmanuel macron part de l’idée simple que sans riches un pays est pauvre. Problème : S’il est facile de taxer un retraité dont la seule ressource est de subir, il n’en est pas de même pour les riches qui, au seul nom d’impôt, s’évaporent aussi vite qu’une goutte d’éther au Sahara.

 

Normalement, pour être efficaces, il faudrait les exempter de toute contribution, comme cela se fait dans certains pays, en partant du principe que leurs goûts de luxe suffisent à alimenter l’économie rien que par leurs achats.

 

En France, timidement, on va se contenter de ne plus taxer les actions, les assurances-vie, les produits financiers, les yachts et autres produits de luxe. Cela concerne environ 150000 contribuables avec un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros.

 

Cela sera-t-il suffisant pour faire revenir les disparus ? Rien n’est moins sûr. Allons Monsieur Darmanin encore un effort…

 

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 08:35

Vive la Mère Denis

 

Le caporal : Ordre à tous les hommes de changer de chemises.

Les soldats : Nous n’avons pas de chemises propres.

Le caporal : m’en fous, changez entre vous. »

 

Trop de dépenses publiques, égale trop de pression fiscale, égale déficit commercial, égale chômage.

Derrière le baratin qui marche, la dépense publique va croitre et les taxes augmenter. La France prévoit d’emprunter 195 milliards en 2018, du jamais vu depuis 10 ans.  

 

Il nous fallait la Mère Denis, on a Emmanuel Macron qui fait comme le caporal : au lieu de laver les chemises il les intervertit.

 

Heureusement il fait beau et la France est un bon bateau.

 

 

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 08:23

A petite dose et de temps en temps, un peu d’honnêteté intellectuelle ne fait pas de mal. Une pincée de celle-ci force à reconnaître que le Candidat Macron avait porté aux yeux de tous un projet extrêmement complet et précis. De la même manière on ne peut pas lui tenir rigueur de vouloir, une fois Président, mettre en œuvre ce pourquoi les français ont été censé voter. 

 

Hier, à la Sorbonne, Emmanuel Macron a fait un discours de Président européen. Son projet qui prévoit une police commune, une défense commune, une fiscalité commune, des règles sociales communes et bien entendu une monnaie commune est une fédération qui ne dit pas son nom.  Ce beau canard resterait sans tête si on ne le dotait pas d’un gouvernement, puis d’un parlement qui aurait prédominance sur les instances nationales.

 

Fervent, farouche, européen, Emmanuel Macron est, ipso-facto, antinationaliste. Avec ce discours, au demeurant très construit et adroit, Emmanuel Macron lève le voile :  Les réformes nationales ont pour objectif essentiel de mettre la France en état de compatibilité avec son projet européen.   

 

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 09:25

 

Lorsque les français ont élu Emmanuel Macron ils savaient que dans son programme figuraient des mesures propres à faciliter les licenciements et l’emploi précaire. Ils savaient aussi, puisque le candidat l’avait clairement annoncé, que cela passerait par des ordonnances promulguées avant octobre 2017.

 

Alors, on se demande pourquoi une bonne partie de ceux qui ont voté pour lui se dressent aujourd’hui contre ces dispositions. Je vois deux raisons : les uns auraient voté pour une bourrique plutôt que pour le FN, les autres, soit n’ont pas lu le programme du candidat, soit n’ont pas cru à sa mise en œuvre, du moins aussi radicale et rapide.

 

Fort de sa conviction d’être infaillible, de sa légalité et de ses CRS Emmanuel Macron offre au monde l’image de celui qui ne flanche pas. Loin de craindre le « taureau » il l’affronte et le provoque.  Pourtant, les sondages ne sont pas bons, les manifestations se multiplient et les derniers scrutins défavorables.

 

« Gouvernement pour le Peuple mais sans le Peuple » La position du Président est bien loin de celle de la Constitution de 1946 reprise par celle de 1958 : « Gouvernement du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple » A ce compte il faut ajouter un Sénat obèse et impuissant avec une Assemblée affligée d’abstention (57%) qui exclue la moitié des citoyens.  Décidemment cette République a une curieuse conception de la démocratie.

 

Heureusement, il fait beau et la France est un bon bateau 

 

   

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