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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 07:50

Je revois dans tes yeux,

Le temps des jours heureux,

La terrasse au matin, que la lumière irise 

Et nos mères qui rient en disant des bêtises,

Et le beurre étalé, et l’odeur du bon pain.

Je revois dans le soir tout en haut de la tour,

Les vitraux enflammés par le soleil couchant,

« Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ?

Si fait, je vois au loin les chevaux galopants 

Des hardis chevaliers qui nous viennent quérir ».

             

Je revois à la nuit dans le salon chinois,

A la faible lueur d’une lumière jaune,

S’élever les volutes du tabac odorant,

Le chat sur mes genoux très doucement ronronne,

C’était chouette le temps où nous étions enfants.

 

 

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 08:26

 

Depuis 1792 la France a connu plus d’Empereurs, de Rois et de régimes Etatistes que de Républiques. La Révolution a chuté dans l’Empire et la troisième République dans l’Etat Français. Preuve que les français ne sont pas des inconditionnels de la démocratie. Après que la Quatrième ait sombré dans la pagaille vint la Cinquième, système Présidentiel qui faisait compromis entre césarisme et démocratie. Sa forme septennale maintenait un certain équilibre entre les deux, de sorte qu’il était possible de voir une Assemblée et un Premier Ministre d’un bord opposé à celui du Président. Vint alors le quinquennat qui ramena le pouvoir dans le camp Présidentiel et le Premier Ministre au rang de collaborateur : un pas de plus vers le dirigisme.

 

Cette fois le Président ordonne, le gouvernement obéit et l’Assemblée souscrit. Celui du Président est l’unique parti, les autres sont au tapis.  Les syndicats se courbent, les insoumis se soumettent et la croissance rebondit.

 

Pourtant la France reste une démocratie où l’excès de pouvoir provoque l’embolie. Le taureau n’est qu’assoupi. Le Maitre des horloges n’est pas celui du temps…Rendez-vous dans un an.

 

 

 

 

 

 

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15 novembre 2017 3 15 /11 /novembre /2017 14:43

 

 « Tout se passe comme si la démocratie subissait l’épreuve de la globalisation, comme si elle entrait en contradiction avec la marche d’un monde où les puissances publiques sur lesquelles le vote est capable d’exercer une certaine influence n’ont-elles-mêmes plus de pouvoir sur le cours des choses » Cette phrase de Dominique Reynié est extraite d’une remarquable enquête de Fondapol intitulée « Où va la démocratie ? »  

 

On se réfère ici à des formes de démocratie gouvernementales tout en sachant que la démocratie peut désigner des types de sociétés ayant pour idéaux un ensemble de valeurs sociales et culturelles qui ont des gouvernances proches du dirigisme.

 

En 2017 une majorité d’électeurs a donné à Emmanuel Macron mandat d’agréger un peu plus la France à l’Europe en la pliant aux exigences de la zone euro. Le programme du candidat d’alors montrait qu’il entendait renforcer les forces vives (tout ce qui contribue à produire des richesses) au détriment des faibles (tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ne produisent plus et coûtent cher à la société). Aux faibles il dit : -La meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler- - Il y a des gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien- Je ne cèderai rien aux fainéants

 

Depuis la nuit des temps le combat des forts contre les faibles est dans l’ordre des choses. Si les plantes et les animaux subissent sans broncher la loi de la nature il n’en est pas de même pour les hommes, dont certains, depuis longtemps déjà, ont eu, quelque part dans leur conscience, l’idée que la condition humaine ne mériterait cet honneur qu’à condition d’avoir pour principe de lutter contre les inégalités. Qu’y a-t-il d’humain dans ces compagnies colossales nées de nouvelles technologies qui ont pour objectif la globalisation du monde ? En concevant l’intelligence artificielle l’homme se met en concurrence avec la machine. Mais le combat est inégal. Entre la froide rationalité des algorithmes, des blockchains et l’irrationalité humaine qui, par exemple, croit dur comme fer en un Dieu dont jamais qui que ce soit ni quoique ce soit n’a prouvé l’existence.  La machine ne croit pas plus en dieu qu’elle n’aspire à la vie et c’est là une force considérable en même temps qu’une faiblesse qui la cantonne au rang d’instrument.

 

Servi par une conjoncture exceptionnelle, sans réelle opposition (sinon complice), avec un Sénat impuissant et une Assemblée à la botte, le Président Macron en pesant sur les faibles à toutes les chances de donner à la France un rôle éminent au sein d’une Europe laquelle fait erreur en choisissant la voie de globalisation para-humaine tracée par les Chinois et les Américains. * « la science sans conscience n’est que ruine de l’âme » … Pauvre Rabelais.  

 

 

*« La mondialisation est une tendance historique irréversible » dit Xi Jinping, président chinois.

 

 

    

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 08:00

Les Parlementaires n’ont pas mis longtemps à trouver parade à la loi sur la moralisation. Empêchés d’employer leurs femmes et leurs enfants, ils se les échangent entre-eux.  Ainsi le Député Arend emploie (et rémunère) la fille de sa collègue Trisse, tandis que le député Sorre fait de même pour celle de son confrère Vignal. Comme le dit le Président de l’Assemblée, ceci est parfaitement légal et rien n’empêche le député Vignal d’embaucher le fils du député Arend et la députée Trisse d’appointer la femme du député Sorre. Grâce à François Bayrou on est passé du népotisme au copinage : les français sont contents.

 

Dans un pays où les décisions se prennent à l’Elysée, le Parlement sert essentiellement à maintenir l’illusion démocratique. C’est important mais ça fait cher le godillot.

 

 

 

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 15:26

Le quinquennat a quelque chose d’épatant dans la mesure où il permet au nouvel arrivant de remettre chaque fois le compteur à zéro puis d’avoir un long temps avant que les français ne s’aperçoivent qu’il n’a pas fait mieux que son prédécesseur.

 

Emmanuel Macron a donc encore devant lui quelques années de répit avant que l’on ne prenne conscience que la paupérisation des retraités et des classes moyennes au profit des plus riches, ne fera, in-fine, que léguer à nos enfants une dette encore supérieure à celle laissée par François Hollande. Et ce (comme il dirait) bien qu’il ait pu ‘’s’acoter’’ (*) à une conjoncture économique exceptionnelle.

 

Qui donc comprendra un jour que le problème n’est pas que franco-français ? Qui donc défendra ce pays contre une monnaie surévaluée par rapport à son économie et contre la concurrence déloyale de lois fiscales et sociales disparates qui sévissent au sein même de l’UE ?

 

C’est aujourd’hui que les français devraient prendre conscience et se lever pour remanier cette Europe du biseness. Le chemin pris par ce gouvernement ne fait qu’emprunter celui de Bruxelles : il conduit à la fracture sociale, aux prisonniers politiques et au Brexit.  

 

Je dis cela parce que je sais que ce gouvernement va laisser en héritage un lourd passif à nos enfants, ainsi qu’un abaissement des pensions concernant aussi, au plus haut point, les travailleurs actuels qui (en ont-ils conscience ?) seront les retraités pauvres de demain.

 

Dans un monde de plus en plus confortable, de plus en plus luxueux où le crédit abonde et où l’argent coule à flot, comment se fait-il que les libertés se restreignent et que les inégalités se creusent à ce point ?   Faut-il attendre encore cinq ans pour s’en apercevoir ?

 

* « Dictionnaire amoureux de la langue française »

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 08:17

Sylvie

 

Les quartiers chauds ont des ombres propices,

Aux douceurs somnolentes.

A ces torpeurs exquises,

La peau brune des filles s’y perle de moiteurs.

La nuit, les orangers exhalent des odeurs :

Ce sont mille couleurs,

Qui habillent les cœurs de haillons nostalgiques.

 

Je l’ai vue, blanche et froide,

Sa tête au front de cire,

Reposait sur un nid de cheveux.

 

Sylvie, fille de feu, où est ta part manquante ?

Ta part d’alter- ego ?

« Je est un autre » disait Rimbaud.

 

Sylvie, lionne et douceur,

Le cœur ne vieillit pas :

Il s’arrête et il meurt.

 

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 08:14

 

En plein Brexit, Angela Merkel—minoritaire en voix—cherche à instaurer, dans son pays (pour le moment en vain) un difficile équilibre politique par la coalition de la carpe et du lapin.

 

C’est le moment que choisit l’Europe pour se doter, grâce à l’Espagne, comme en Russie, comme en Turquie, comme en Egypte, de prisonniers politiques, sous le regard complaisant de la France « Pays des Droits de l’Homme ».

Il n’y a pas si longtemps, l’incarcération était un des fondements de la politique de Vichy. Léon Blum, père du Front Populaire, n’y a pas échappé. Emprisonné par le régime de Vichy il fut déporté à Buchenwald.

Nous n’en sommes pas là…Guernica n’est plus aujourd’hui qu’un célèbre tableau de Picasso. Mais comme disait Edmond Dantès en baisant la main de sa fiancée Mercedes : Il faut un commencement à tout.

 

 

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 10:33

 

Porté par la croissance et l’absence d’opposition, Emmanuel Macron légifère à la cadence d’une mitraillette, tout en restant à l’abri du résultat par le temps que met la balle à atteindre son objectif.  Lorsque les balles sont des lois, ce temps prend des mois et parfois des années.

 

Toutefois il est facile de noter qu’à peine promulguées, les ordonnances sur le travail sont d’ores et déjà en train de dériver vers la raison des plus forts.  Parce qu’ils peuvent bloquer les routes et les ports, les routiers et les dockers ont obtenu que la convention collective du secteur ne puisse être remise en cause par des accords d'entreprise après l'entrée en vigueur de la réforme du code du travail. Quid de ceux qui n’ont pas les moyens de faire pression ?

 

La mondialisation c’est la loi des marchés, la loi des marchés c’est la loi des plus forts. Pour ceux qui, comme le Président Macron, veulent inscrire la France au cœur de la mondialisation, c’est donc pure logique que de vouloir promouvoir la loi des plus forts. Cela se fait au nom de la flexibilité. Mais les élites savent qu’il faut aller vite, profiter du temps où les peuples sont assoupis, inscrire dans le marbre le fait d’inégalité avant le réveil des consciences. Vae Victis !

 

 

  

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 16:54

CSG

 

 

L’idée macroniste selon laquelle il faut favoriser ceux qui produisent au détriment de ceux qui coûtent, n’est pas, en soi, illogique. Mis à part les chômeurs, ainsi que ceux empêchés de travail pour des raisons physiques ou psychiques, il ne demeure que deux grandes catégories de profiteurs : les enfants et les vieux. Encore faut-il exclure aussi les enfants parce qu’ils sont des producteurs en puissance.

 

Il ne reste donc que les vieux, lesquels, non seulement ne rapportent pas, mais coûtent de plus en plus cher pour cause d’existences que les progrès--déraisonnables ? -- de la science n’en finissent pas d’allonger. 

 

Dans le temps d’avant—celui dont le mouvement ‘’En Marche’’ et ses ‘’constructifs’’ referme doucement la porte -- le sentiment venait enlacer la raison et il était du devoir des adultes de travailler pour nourrir, habiller, éduquer les enfants afin qu’ils aient, autant que possible, une meilleure vie que leurs ainés. Cela se faisait naturellement au nom de l’amour. Combien, « Dans leurs vieux pardessus râpés ont pris pendant des années, le même autobus de banlieue » pour permettre à leurs loupiots de prendre ‘’l’ascenseur social’’ Dans le temps dont je parle, le jour où les ‘’vieux’’ n’en pouvaient plus, les enfants, devenus adultes, trouvaient naturel de subvenir à leurs besoins. Ils estimaient honnête de payer des cotisations, dont ils bénéficieraient un jour à leur tour, pour assurer dans la décence le déclin de leurs anciens.

 

Le monde qui se profile tient compte de la lucidité des algorithmes et de l’intelligence artificielle, il tend à se débarrasser des scories affectives pour ne retenir que ce qui est propre à assurer une matérialité sans faille.

 

Sur ce point il reste beaucoup à faire. La société n’est pas encore prête à prendre des mesures radicales envers ceux qui coûtent cher et ne rapportent plus. Mais dans le contexte idéologique du pragmatisme Macronien, il y a fort à parier que les taxes sur les retraites n’est qu’un premier pas.  

 

Il ne faudrait pas que, dans cette histoire, les plus couillonnés soient ceux qui, bénéficiant aujourd’hui de la ponction faite aux anciens, se retrouvent demain avec des pensions de misère.

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24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 13:29

La France aura beau tortiller du derrière pour déféquer droit, elle n’arrivera pas (à moins de sortir de l’Europe) à bien viser le trou sans qu’il y ait plus de convergence fiscale et sociale dans le zone UE.

Emmanuel Macron le sait bien puisqu’il se décarcasse pour prendre, avec l’Allemagne, le leadership d’une Europe à deux vitesses qui, dans un premier temps, harmoniserait ses règles dans l’espoir de voir d’autres pays rejoindre ce noyau dur.

 

Selon la propre expression du Chef de l’Etat il s’agit d’abord d’avoir ‘’plus de convergence avec l’Allemagne’’.  Ce n’est pas impossible puisque ce diable d’homme est capable de vendre des poêles à bois au Sahara, mais cela équivaut au mariage de la carpe et du lapin.

 

En effet, mis à part une passion commune pour l’Europe (laquelle, pour le moment, profite plus à l’Allemagne qu’à la France) rien ne ‘’converge’’ vraiment entre ces deux pays.

--Ni le régime : Ici monarchique, là-bas coalition.

--Ni l’organisation : Ici jacobine, là-bas fédérale.

--Ni l’Euro (par rapport aux économies) : Ici surévalué, là-bas sous-évalué.

--Ni le déficit budgétaire : Ici en déficit de 70 milliards, là-bas en excèdent de 28milliards

--Ni la balance commerciale : Ici déficitaire, là-bas excédentaire (122milliards) 

--Ni en Entreprises de Taille Intermédiaire qui créent de l’emploi et tirent à l’export : Ici 4000, là-bas 10000.

 

Mais dans un temps où le virtuel et plus fort que le réel, où l’apparence compte plus que la vérité, tout est possible… à condition de ne pas croire en ce qui est : Le PIB par habitant français est à a traine tandis que le chômage se porte bien.

 

 

 

 

 

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