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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 16:56

Réputé ‘’Président des Riches’’, ancien banquier, Emmanuel Macron, jeune et brillant Rastignac, a été élu pour mettre la France au goût du Nouveau Monde et de la Finance Internationale.

 

Le très prestigieux et très chic magazine ‘’Forbes’’ a désigné Emmanuel Macron « Leader des marchés libres ». Dans une longue interview le Président français explique compter sur la « Communauté du business »     pour "investir, créer de l'emploi"... et faire ainsi "accepter le changement" aux classes moyennes qui douteraient du bien-fondé des remèdes libéraux. En échange de cet hypothétique "cercle vertueux", Emmanuel Macron est prêt à faire toutes les concessions : réduction de l'impôt sur les sociétés de 32 à 25%, coupes dans le "fardeau" que représenteraient les taxes sur les entreprises.

 

Cette interview montre sans équivoque les intentions du Président : faire des réformes pour inciter la « Communauté du business » à investir dans les entreprises françaises publiques et privées.   Cela implique la fin des monopoles, des statuts particuliers, l’ouverture à la concurrence, la privatisation et la régression des acquis sociaux.  

 

Jusqu’ici Emmanuel Macron a beaucoup parlé mais n’a rien prouvé. Il lui reste quatre ans pour montrer l’efficacité du « cercle vertueux » des remèdes libéraux. Quatre ans pour que les usagers du chemin de fer voient que, depuis la mise en concurrence, les trains sont plus nombreux, plus ponctuels et moins chers.

 

  

 

 

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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 15:09

« Et le combat cessa faute de combattants »

 

Il n’y a rien dans la Constitution qui contrevienne à ce que le Président s’assume en tant que « Despote éclairé ». Ses prérogatives vont très loin puisqu’il peut, de plein droit, décider seul, et sans en rendre compte préalable, du bombardement de tel ou tel pays. Despote : Mandaté par le Peuple, soutenu par l’Assemblée, fort de la puissance publique et de la faiblesse de ses opposants, Emmanuel Macron dicte sa loi sans faiblir. Eclairé : persuadé d’agir pour le bien public, le Chef de l’Etat respecte les Droits de l’homme, l’indépendance de la Justice, la liberté de la Presse, le droit de grève et de manifester.

 

Ce régime bivalent semble convenir aux Français lesquels, comme le montre l’histoire, n’ont pas l’âme démocratique chevillée au corps. Depuis la Première République plusieurs régimes dirigistes se sont succédé. Le dernier en date a sombré dans le crime et le déshonneur et le régime parlementaire de la Quatrième République a montré son incapacité à gouverner le Pays.

 

Au train où vont les choses le Chef de l’Etat n’aura pas, le moment venu, de concurrent taillé pour lui faire obstacle.  Cela pose le problème de la Démocratie populaire dont le bon fonctionnement exige la possibilité de choix entre deux candidats d’opinions différentes mais de crédibilités semblables. L’offre unique risque de marquer la mort du suffrage universel mais donnerait une suite logique à l’épopée d’Emmanuel Macron. « Et le combat cessa faute de combattants »

 

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 17:40

 

 

Pour échapper au Front National (qu’ils avaient eux-mêmes hissé aux portes du pouvoir) les Français ont voté pour un Président qui avait, tout au long de sa campagne, affirmé haut et fort son intention d’utiliser tous les moyens dédies par la Cinquième République pour accomplir son mandat dans une forme de « Régime Présidentiel » laissant peu de place à la Démocratie Parlementaire qui a sévi tout au long du règne de ses prédécesseurs qualifiés de « Fainéants ». Guidé par la farouche et insolite vertu de faire ce qu’il avait dit, Emmanuel Macron multiplie les réformes dans un ballet dit de concertation, laquelle doit être comprise comme modalité propre à adopter les mesures promises par le Candidat.

 

Soyons lucides :

--Ceux qui ont voté pour la branche Bonapartiste permise par la Cinquième République, ne doivent pas s’attendre à une action coruscante des Assemblées : le Bonapartisme ne fait pas bon ménage avec la démocratie.

--La Mondialisation a pour base un phénomène qui consiste à transférer les richesses produites par le plus grand nombre vers un cercle restreint de firmes et d’individus. Ce phénomène est en progression exponentielle.  (Les 10 % des plus riches du monde détiennent 86 % de la richesse mondiale alors que la moitié de la population mondiale ne dispose que de 0,5 % de cette richesse. Tout en haut de l'échelle, les ultrafortunés qui ne représentent qu'une petite frange de 0,7 % de la population, détiennent plus de 41 % du patrimoine)

-- Mondialisation et Bruxelles oblige : les réformes ont pour objet principal de rogner les acquis des travailleurs pour permettre de donner plus aux détenteurs de capitaux, afin d’inscrire la France dans le processus décrit ci-dessus.

 

Pour le moment le Peuple reste sous le coup de la ‘’ Servitude volontaire’’. « C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le Maitre qui la lui prend. En effet, comment expliquer que les hommes non seulement se résignent à la soumission mais, bien plus, servent avec leur plein consentement ? Ainsi certains hommes seraient même prêts à perdre leur vie pour le Maitre. Seule la servitude de l’homme permet au Maitre de rester au pouvoir » (La Boétie)

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 15:25

L’affolement de JC Junker, à la seule annonce d’une possible taxe sur l’acier et l’aluminium exportés aux Etats unis, peut aussi s’expliquer par le fait qu’ArcelorMittal a son siège au Luxembourg.  Plus sérieusement Emmanuel Macron n’y va pas par quatre chemins : Le Monde, dit-il, a le choix entre le libre-échange ou la guerre. Fichtre ! Alors, va pour le libre-échange, quel qu’en soit le prix, soit soixante-deux milliards de déficit commercial en 2017 qui sont à ajouter à ceux qui, depuis quatorze ans, ne cessent de creuser l’écart au bénéfice de l’Allemagne et de la Chine. Il se pourrait qu’il y ait là une sorte de cause à effet dans la hausse continue des impôts, des taxes et de la dette. Mais foin de mesquineries puisque sans ce merveilleux deal nous aurions la guerre. Merci Monsieur Macron de nous le rappeler.

 

 

 

 

 

 

 

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 13:07

Le Président Macron mène en même temps mais différemment les réformes qui relèvent des exigences de l’Europe et celles qui concernent le franco-français.

Les premières se font tambour battant, à coup d’ordonnances, alors que les secondes passent par le Parlement tout heureux de justifier ainsi une existence dont l’évidence ne saute pas aux yeux.

 

Quels sont les critères auxquels doit répondre la France pour prétendre obtenir la médaille de Bruxelles ?

 

--Respecter les traités européens notamment le dogme des trois pour cent.

--Assurer la libre circulation des biens et des personnes.

--Se rallier à la politique de libres échanges internationaux.

--Desserrer les contraintes en entreprises.

--Baisser les impôts sur le capital.

--Mettre fin aux statuts particuliers et aux monopoles (SNCF)

--Abonder davantage les fonds européens.

--Maintenir le bouclier militaire au Sahel.

--Consolider la convergence avec l’Allemagne.

 

Emmanuel Macron a confiance en l’UE et en la capacité de la France (en tant que pays) de prendre, avec l’Allemagne, le leadership européen dans un contexte libéral et fédéraliste.   Mais pour ce qui concerne les français son opinion est bien plus réservée. Il considère que force d’entre-eux ont, au cours du règne des ‘’Rois Fainéants’’ bénéficié d’avantages qui ne sont plus de mise aujourd’hui.

 

Mais l’Europe est maintenant en délicatesse (Brexit, CDU dupée par Angela Merkel, pot au noir Italien) et même si l’Europe donnait, en 2022, à Emmanuel Macron un satisfecit, ce sont bel et bien les français qui décideront de le reconduire, ou non, au pouvoir.  Tous les français, y compris ceux qui auront été maltraites et ceux qui, parait-il, ne sont rien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 08:38

 

Lorsque la Justice a condamné Monsieur Alain Juppé à quatorze mois de prison pour prise illégale d’intérêts, elle n’a usé d’aucun propos d’extrême vulgarité, mais son blâme n’en fût pas moins sévère :

« Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au Parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire »

 

Dire que le Maire de Bordeaux a « cramé la caisse » n’est pas exact. Si l’on compare l’endettement par habitant aux effets d’embellissements de la ville le bilan est nettement positif. Monsieur Juppé est un Notable de province remarquable, reconnu comme tel par ses concitoyens. Mais sur le plan national il a participé à cette période d’histoire molle, dont les français ne veulent plus, qu’Emmanuel Macron assimile aux  Rois Fainéants.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

  

 « Vous, Français, vous vou

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 07:57

Le puissant mascaret des réformes, impulsé par le Président, risque de s’enliser dans la flache d’un temps Parlementaire qui relève, comme celui de la Justice, du monde ancien. Pour ce qui est des réformes majeures, Emmanuel Macron a le choix entre le recours aux ordonnances ou renoncer aux effets des résultats avant la fin de son quinquennat.

Au point où en sont les choses, la démocratie parlementaire pourrait se contenter de réformes mineures et de faits de société : droit à la pudeur, refonte du concept de laïcité, financement des mosquées, insertion des Albanais etc. Les sujets ne manquent pas.

 

Le Président fera-t-il l’erreur d’essayer d’insérer la France dans le nouveau monde en s’appuyant sur un système qui relève de l’ancien ? Cela équivaudrait à tenter d’initialiser un calculateur avec une clef à molette.

 

 

 

 

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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 16:01

Robespierre fit de la terreur un instrument majeur propre à instaurer la Liberté et l’Egalité entre les Citoyens « La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier qu'une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressants besoins de la patrie ». (Discours du 5 février 1794)

 

Emmanuel Macron use de la raison pour éclairer d’une autre vision la réalité de ces postulats : l’Homme du Monde Nouveau, cerné de toutes parts par les règlements et le regard des machines, n’a d’autre liberté que d’obéir aux lois ou s’exposer à la contrainte de se les voir appliquer. Et l’inégalité, qui donne prééminence aux forts, renforce l’efficience des forces vives.  Il est notoire que ‘’ceux qui ne sont rien’’ ou pas grand-chose, coûtent cher sans redonner assez à la Société. Dans un concept de ‘’Danonisation’’ de la politique, où le management calqué sur le fonctionnement des entreprises est conduit par des gens issus du monde des affaires, il est clair que ceux qui rapportent peu ne sont pas les bienvenus.

Pour simplifier, je dirai que l’opinion française est divisée entre les Anciens qui persistent à croire dans le rêve de Robespierre « Liberté, Egalité, Fraternité » et les Modernes qui rendent les armes et se mettent au service de la grande machine à générer des profits. Pourtant, même parmi ceux-là, certains se demandent déjà pourquoi la croissance ne leur profite pas.

 

Le maitre des horloges n’est pas celui du temps et il a beau décider que le profit viendra quand le moment sera venu, c’est l’opinion publique qui fixera le délai en fonction des résultats. Il ne faudrait que quelques mois pour inverser la vapeur si, ce qui est, persistait à se révéler moins bon que ce qui fût.      

 

 

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 15:33

 

 

Je n’ai jamais vu, même aux heures les plus noires de ma jeunesse, une pareille léthargie de la part du peuple français pour un homme, certes brillant et beau parleur. Je n’ai jamais vu un Parlement aussi moutonnier, des journalistes aussi conquis, des contestations aussi individualistes et disparates.

 

Le « Faire en sorte » Hollandais a été remplacé par le « En même temps » Macronien. On a vu ce que donnait le « Faire en sorte » on verra ce que donnera le « En même temps », mais il faut, parait-il, attendre 2022 !

 

Pour moi c’est tout vu. La raison en est simple : le « En même temps » demande des moyens, de forts excédents budgétaires alors que les nôtres sont en déficits.

 

Le ‘’Demain on rasera gratis’’ permet de donner le change aux naïfs qui, en attendant, regardent pousser leurs barbes. Seuls les nihilistes (ceux qui ne croient pas en ce qui est) se laissent prendre au piège de l’illusion.  En fait ce n’est pas « En même temps » mais les forts plutôt que les faibles, l’armée plutôt que les hôpitaux, la police plutôt que la justice, les multinationales plutôt que les pme, les grandes surfaces plutôt que les petits commerces, les zones extra-muros plutôt que les centre-ville, l’agriculture intensive plutôt que l’exploitation raisonnable, le besoin d’énergies plutôt que son économie … 

 

« En même temps » n’est qu’un leurre puisque France fait des choix pour la simple raison, que bien qu’elle soit riche en patrimoine, en potentiel et en possibilités, elle manque de compétitivité.  Plus elle consomme plus elle nourrit la Chine ou l’Allemagne et la pression fiscale ainsi que la dette sont désormais aux taquets.

 

En ce qui me concerne, puisque les choix sont nécessaires, j’opterais plutôt pour les hôpitaux que pour la guerre au Mali.

 

 

 

 

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 09:45

Contrairement à ce qui est dit, tout n’est pas que rumeur puisqu’il y a eu dépôt de plainte pour abus sexuel de la part de Pascale Mitterrand et qu’une plainte déposée en bonne et due forme ne saurait être considérée comme rumeur.

Le fait de confondre, comme il est fait en ce moment sur de nombreux médias, plainte et rumeur est très préoccupant dans le sens où les quatre-vingt-dix pour cent des plaintes pour abus sexuels qui sont classées sans suite se retournent contre les émetteurs, dès lors catalogués comme lanceur de rumeur et de ce fait sujet à poursuites judiciaires. Voilà de quoi dissuader bon nombre de victimes de porter plainte. Quand comprendrons-nous que cette vieille justice qui s’essouffle à courir derrière la société moderne laisse place aux tribunaux des médias et des réseaux sociaux ?

 

La question que je pose ici est d’ordre politique : Pourquoi la petite fille du Président Mitterrand a déposé cette plainte alors qu’elle savait que la prescription empêcherait, en tout état de cause, de la voir aboutir et pourquoi, de surcroit, la voulait-elle garder secrète ?  Si ce qu’aurait dit son Père est vrai, la réponse est claire : Pascale Mitterrand voulait tenir Nicolas Hulot « Au bout de son fusil ». Propos confirmés par Maitre Michel Dufranc, avocat de la dame qui dit que sa cliente « Avait voulu que M. Hulot sente le vent du boulet »  

 

Autre énigme : Pourquoi Nicolas Hulot dépose-t-il plainte pour diffamation éventuelle contre EBDO, alors qu’il s’est abstenu de tout recours envers celle (Pascale Mitterrand) par qui le scandale arrive suite à sa plainte pour abus sexuel en 2008. Plainte qui est pour le coup véritablement diffamante puisque le parquet de St Malo a estimé que « Rien ne permettait qu’on poursuive M. Hulot puisque, en tout état de cause, les faits dénoncés ne paraissaient pas établis »   

 

 

 

 

 

 

 

 

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