La Gauche ayant fait trancher contre Nicolas Sarkozy veut se persuader que le Peuple a voté pour les promesses Socialistes, d’où malentendu.
Il y a un évident décalage entre la réalité des choses et la vision utopique de nos dirigeants. J’y vois deux raisons essentielles :
--- Au départ, le Candidat François Hollande a mal évalué les réels Pouvoirs d’un Président de la République. (1)
--- Maintenant, le Gouvernement et le PS se montrent trop serviles face aux promesses du Candidat.
Nos Gouvernants parlent de la France, comme d’un Pays Souverain resté figé dans les temps bénis de la République.
Erreur ou mensonge cette vision déformée est à la base de forts malentendus.
Désormais la France n’est plus, au sens politique du terme, un Pays autonome car un Pays ne peut se dire libre et souverain que s’il réunit, au moins, trois critères :
1) Maitrise de sa monnaie.
2) Indépendance énergétique.
3) Contrôle des frontières.
Si la France dispose encore en partie de son indépendance énergétique (Mais pour combien de temps ?) elle a perdu sa monnaie et la protection de ses frontières.
Je n’entre pas ici dans le débat de savoir si l’Europe est une bonne ou mauvaise chose. À mon sens elle a au moins démontré qu’elle savait apporter la Paix.
Je veux simplement dire qu’aujourd’hui le Président de la République conduit une voiture sans portières, ouverte aux auto-stoppeurs et dont il ne maitrise plus totalement la conduite.
J’entends pourtant dans les discours que, la question du chômage sera résolue en France dès fin 2013 et que dans deux ans le redressement du Pays se trouvera accompli. Mais quand bien même il en
faudrait cinq, une telle affirmation relève d’un paradigme erroné, lequel persiste à accréditer la croyance que des décisions purement politiques pourront palier notre dépendance. (2)
De tels propos ne pourraient valoir que si l’on avait, au moins, la maitrise de la monnaie. Dans ce cas une dévaluation pourrait, par exemple, changer rapidement la donne en matière de
compétitivité à l’export.
Dans les faits, c’est tout le contraire : Quand la FED persiste à mouvoir sa planche à dollars, elle fait de l’Euro une valeur refuge dont la parité est surévaluée. Or, un Euro trop fort casse
plus encore nos chances de compétitivité allant ainsi au sens inverse des effets propres à réduire le chômage.
En bref : on affirme l’efficacité de solutions Franco- Françaises à des problèmes, dont les causes sont, en partie, inhérentes à l’Europe quand ce n’est pas à la Mondialisation.
Je m’interroge sur les raisons qui poussent les Politiques à se raconter des histoires.
Est-ce par souci purement démagogique pour apaiser l’opinion ?
Ont-ils de leurs réels pouvoirs une perception altérée ?
A moins que le dit Pouvoir ne soit comme une sorte d’ivresse qui leur trouble la vue: Je préconise l’alcotest obligatoire avant toute déclaration publique.
1) Sa prétention de refuser, tel quel, le nouveau traité sur la règle d’or relevait d’une méprise sur la réalité de ses pouvoirs.
2) Voir par exemple la décision sur le gaz de schistes. Le refus d’études sérieuses et collégiales sur la question est sans fondement pragmatique et scientifique. Ce
refus nie la prééminence de la Raison au sens Cartésien du terme. Il donne priorité à l’intérêt politique en sacrifiant « à priori » celui du Citoyen.