Par idéologie, mais aussi par nécessité, la Gauche a besoin d'argent, de beaucoup d'argent pour pallier les difficultés, parfois les méfaits, de l'immigration.
(1)
De l'argent pour les aides sociales, pour l'éducation, pour le logement, pour les emplois postiches, pour la police des cités, pour la justice des banlieues
etc.
Beaucoup d'argent que la Gauche s'apprête à donner dans une période de crise.
En période électorale et pour gagner les élections les Socialistes ont dit: «On va faire payer les riches». Ce n'est pas sérieux! Hormis quelques slogans qui
relèvent du marketing pour lessives, on n'a pas entendu demander que le Luxembourg (dont le Premier Ministre est Président de l'Eurogroup) soit interdit de secret bancaire, pas plus que les
nantis, y compris des Ministres, soient assujettis à l'impôt sur la fortune des œuvres d'art... Pour ne citer que cela. En tout état de cause et même si, ça et là, un peu plus de justice fiscale
voit le jour au travers de nombreuses exceptions pour raisons diverses, ce sera nettement insuffisant pour compenser le surcout administratif et social: Il en sera pour les riches ce qu'il en est
pour le cumul des mandats....pipeau!
Or François Hollande doit faire face à deux écueils essentiels:
---A l'extérieur la pression du marché,
---A l'intérieur celle du chômage.
---Pour complaire au marché le Président veut réduire le déficit budgétaire à 3%. Peu de chances qu'il y arrive, mais quoiqu'il en soit et compte tenu des nouvelles
dépenses cela veut dire beaucoup plus d'impôts.
---Reste la question du chômage dont il sait bien qu'elle est intimement liée aux performances des entreprises (2). Or le patronat ne cesse de réclamer une
diminution des charges sur le coût du travail. A voir l'empressement des Ministres, y compris le Premier d'entre eux, à ouïr les propos du Medef, gageons qu'ils ont reçu et compris le message et
que le tabou a sauté. Il faut donc s'attendre, de surcroit, à un report de ces charges sur le citoyen lambda par une augmentation de la CSG.
Dans d'autres circonstances et sous d'autres gouvernements, la réaction Populaire eut été difficilement supportable, mais François Hollande a toutes les chances
qu'il n'en soit pas ainsi. D'abord les Syndicats, dont certains ont appelé à voter à Gauche, sont du même bord politique et mis à part quelques manifs de circonstance, ils ont déjà entériné
auprès de Jean-Marc Ayrault le principe du consensus. Ensuite la Gauche dispose d'un formidable dispositif de convictions aussi bien dans les médias qu'au près d'excellents chroniqueurs dévoués à
leur cause. Après avoir réussi à faire avaler que le «désastre» (?) de la situation Française était entièrement imputable à l'action de Nicolas Sarkozy, sans doute leur sera t-il facile
d'attribuer à la crise (laquelle, à contrario, existe bel et bien) la nécessité pour le Peuple de se serrer la ceinture.
1)Personne ne conteste l'apport de l'immigration dans la société Française. Nombre d'élites en font foi. C'est aussi un plus considérable en matière de consommation,de main d'œuvre avantageuse et
de votes pour la gauche. Notons simplement que le bénéfice de l'immigration va plutôt aux riches alors que son coût pèse essentiellement sur les classes moyennes.
2)Le déficit commercial pour les six premiers mois de 2012 s'élève déjà à plus de 35 milliards €