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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 13:29

J’écoutais ce matin le Premier ministre et Madame Pénicaud répéter en boucle l’argument majeur qui légitime les actions du gouvernement : le Président Macron a été élu par une majorité de français sur un programme connu à l’avance. Pardi, nul de sérieux ne conteste la légitimité du Président de la République bien que l’article 20 de la Constitution soit abusivement dévoyé par une interprétation en sa faveur.

 

En ce qui concerne le programme, on sait bien qu’il a été peu à peu distillé tout au long de la campagne jusqu’à constituer un recueil d’intentions particulièrement nourri ( 40 pages d’écriture fine) relatif à l’Europe, la Sécurité, les Prisons, la Justice, la Défense, la Culture, le Patrimoine, les Médias, les Arts, la Diplomatie, la Société, l’Outre-mer, le Sport, la Santé, la Religion, l’Immigration, le Handicap, la Famille, l’Education, l’Environnement, l’Economie, la Mer, la Vie au travail, les Services publics, les Prestations sociales, l’Emploi, l’Agriculture, le Transport, le Numérique, le Logement, la Fonction publique, le Budget et la Politique.

 

Il est clair qu’un tel programme, qui comprend près de 600 réformes ou ajustements, ne peut se réaliser en 60 mois de mandature. D’où la nécessité d’établir un tri en fonction des importances, des urgences et des faisabilités.

 

Normalement le Parlement, censé contrôler l’action gouvernementale, plutôt que de travailler au jour le jour en fonction des pulsions présidentielles, aurait dû demander le planning des réformes prévues d’ici à deux ans pour en évaluer le bien fondé, le coût et l’avantage. 

 

En attendant l’homme de la rue est dans la crainte de ce qui peut lui tomber sur la tête. Le retraité s’attend à plus d’impôts, le fonctionnaire à 120000 suppressions de postes, le routier à des heures sup moins payées et le travailleur du privé se demande par quel miracle il pourra continuer à bénéficier des prestations sociales sans verser de contribution… La défiance des français vis-à-vis des réformes ne viendrait-elle pas, un petit peu, d’un contexte réformateur aussi clair qu’un jus de chique ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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