Dans des styles si différents que le rapprochement est en lui-même jubilatoire, il y a entre l’article de BHL et celui de Béranger (Arche des Fous) une analogie frappante : ils dénoncent
tous deux les flonflons hypocrites de la chute du mur musiqués par l’orchestre des milieux convenus.
J’hésite à citer ici les propos de Béranger, lesquels comme les orchidées ne sauraient fleurir dans des lieux impropres aux éclosions fragiles, mais j’engage vivement à aller les admirer dans sa serre.
« Et c’est ainsi que l’on prépare les lendemains qui déchanteront, d’une histoire réécrite, trafiquée, révisée. Marre, oui, de la banalité, du cliché, ressassés jusqu’à la nausée ; et honneur à ceux qui, avec leur tête ou avec leurs pieds, ont vu venir l’écroulement et l’on hâté » dit BHL non sans avoir précédemment cités ceux qui, comme lui, avaient analysé, décortiqué et prédit ce mouvement libérateur inéluctable alors que bien des Grands de ce Monde l’ont négligé, quand ils ne l’ont pas retardé.
Faut-il alors, au nom de tout ce qu’il dénonce, faut-il au nom de sa propre conviction, de son utile et superbe expression, fermer, aujourd’hui, les yeux sur des évènements du Monde dont on sait qu’ils sont voués à l’échec ?
Pourquoi, sapristi, BHL continue t-il d’approuver la Politique Occidentale en Afghanistan alors qu’il est patent d’avoir à en changer, faute de quoi, les mois vont succéder aux mois jusqu'à l’enlisement et l’échec.
Je ne comprends pas.