Sacré Astérix

En ce temps, le Roi Joli était allé au royaume d’Hamlet pour dire tout le mal qu’il pensait de ces « Gaulois » réputés réfractaires aux réformes. Mais à peine arrivé au pays du Père Noël, le Roi Joli, dont le caractère mutin n’échappait à personne, expliquât qu’il s’agissait d’une boutade tant était grand son amour pour ces « Gaulois » dont personne n’ignorait qu’il s’agaçait de leur (préjugée) inculture et de leur feignantise.

Hormis le charme de l’enfance, le Roi Joli avait gardé de celle-ci la certitude d’avoir toujours raison. Cela vient du moment où l’enfant surdoué découvre son intelligence. Il en est si ébloui qu’il s’imagine détenir la vérité. Si les flagelles de la vie ne viennent pas, de leurs blessures, contrarier cette conviction il garde l’assurance d’être un génie.

Lorsqu’il nomma un courtisan bien aimé Consul aux Amériques, il n’eut, en pleine sincérité, aucun sentiment de favoritisme puisque dans sa raison il n’en était pas ainsi. C’était pourtant une contre vérité qui fit pleurer les poules.