Il faut rendre à César...

La violence du discours d’Éric Zemmour fait froid dans le dos. La stigmatisation d’une race, d’une culture, d’une religion, à seule fin de la rendre responsable de tous les maux, est dangereuse. Il faut combattre cela.

Pour autant, je suis conscient que l’Homme blanc, Chrétien, de culture grecque et latine, est en voie de disparition. Que les habitants de certaines banlieues vivent un calvaire. Que la loi de la jouissance prend le pas sur celle de la nature.

De même, en tant qu’agnostique, libre de toute emprise religieuse, je pense que la laïcité devrait faire le distinguo entre ce qui appartient à César et ce qui est à Dieu. Dès lors que la laïcité mélange, au travers des lois de la République, ce qui relève de l’âme et de la spiritualité, dès lors que les Députés empiètent sur la mission des Rabbins, des  Prêtres et des Immams, la République se mêle de ce qui ne la regarde pas. L’actuelle boulimie de matérialité entrainera, tôt ou tard, un regain de spiritualité. La thèse de « L’Éternel Retour » chère à Nietzche  contredit son affirmation « Dieu est mort ».

Alain Juppé, en qui je voyais cette droite humaniste incarnée par Jacques Chirac, me déçut, de même que tous les autres, * lorsqu’il a rejoint les théories des « Marcheurs ». Quelle sorte d’humanisme serait celui qui consiste à donner moins aux faibles et plus aux forts, au motif que les forts sont mieux à même que les faibles d’abonder des richesses supposées ruisseler avec pour résultats : une économie qui doit trop à la dette et un climat social déplorable. Mais voilà qu’un seul mot me réchauffe le cœur : lorsqu’on demande à Alain Juppé de dire ce qu’était Jacques Chirac il répond « Bon ». Ce mot, désormais désuet, manque terriblement.

*Pour moi, ceux qui se réclament du Chiraquisme et qui sont passés à Macron, font acte d’une sorte de félonie tant est la différence entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui, tant est la distinction entre celui qui aimait les gens et celui qui peine à se faire aimer »