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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 15:10

Je veux d’abord dire que, quelles qu’en soit les raisons, impuissance ou négligence, aucune mesure, autre que le confinement, n’a été prise pour freiner la propagation du virus. J’en prends acte et j’approuve cette mesure, tout en regrettant que nous en soyons restés au moyen-âge en matière de prévention de certains agents infectieux Voilà qui devrait donner à réfléchir sur les mesures à prendre pour contrer le prochain à venir.

Les choses étant ce qu’elles sont, je constate qu’a partir d’une démocratie émasculée à coups de mépris du droit d’opposition (lequel a juridiquement tort parce que politiquement minoritaire) * et, au besoin, par quelques coups de LBD, nous sommes passés, du jour au lendemain, a un régime où la police exige que je produise un ausweis pour aller acheter du pain. Nécessité faisant force de loi je m’incline.

J’en viens au moment où, soit fatigue du virus, soit auto-immunisation des personnes, soit impossibilité d’arrêter la vie trop longtemps, le Premier Ministre amorcera la descente. Tout en étant conscient de la difficulté, j’exprime une forte crainte : « Nul ne peut régner innocemment » Réalité commune à tous ceux qui, au travers des âges ont exercé le pouvoir et à laquelle les dirigeants actuels n’échapperont pas. Après la tentation de Venise puisse ne pas venir celle d’Erdogan.

  • André Laignel

 

 

 

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 09:09

Si nos dirigeants et ceux d’avant, avaient été plus attentifs à l’école, ils auraient appris que le monde des humains n’a cessé, au cours des siècles, d’être mordu par les épidémies. Phénomène de « l’Éternel Retour » cher à Nietzche et romancé par Milan Kundera dans l’insoutenable légèreté de l’être.

 Alors, avertis de l’inéluctable coup à venir, ils auraient, en bonne conscience, prévus quantité de masques et organisé des filières de dépistages.  Au temps où la police scientifique n’a besoin que de quantités infinitésimales pour reconnaitre l’ADN il devrait être possible d’optimiser la détection d’agents infectieux et de Rail. Forts de leurs devoirs, Ils auraient aussi prêté l’oreille aux nombreuses alertes du corps médical qui n’arrêtait pas de sonner le tocsin.

Faute de cela, force fut d’admettre que la seule issue, simpliste et moyenâgeuse, était le confinement. What else ?

Jusqu’ici les malversations et autres impérities politiques ne coûtaient que de l’argent, beaucoup d’argent. Aujourd’hui la négligence, la confusion des risques faisant passer ceux du Sahel avant celui d’épidémies provoque la mort de nombreux français.

N’empêche que je suis épaté par le civisme et l’ingéniosité des français. Quant à l’action du corps médical un seul mot me vient à l’esprit : C’est beau !

 

 

 

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 08:30

Le Prince ne s’attendait pas à ce que de minuscules filaments d’acide ribonucléiques venant du fond des âges, friands de cellules humaines, viendraient, tout d’un coup, mettre à bas le rêve d’un monde nouveau où les hommes de tous pays et de toutes couleurs briseraient les barrières pour échanger ce qu’ils ont de meilleur.

Ni notre Prince, ni d’autres Princes, ni personne ne s’y attendait et dès 2011 les sachants (?) avaient arrêté les stockages de protections désormais réputés inutiles.

Point n’est besoin de blâmer le prince, il n’a fait que suivre la pente de ses prédécesseurs. Le vrai coupable c’est « l’insoutenable légèreté de l’être »

Quelle que soit l’impérative raison, la réalité est là : du jour au lendemain la démocratie a basculé dans un état totalitaire : obligation de laissez-passer, sanctions policières, suffrages annulés. Cela donne une idée de la fragilité des sociétés humaines face aux forces de la nature. Mais même le cul sur la cuisinière je doute que les hommes prennent conscience d’avoir eu chaud.

 

 

 

Le Prince ne s’attendait pas à ce que de minuscules filaments d’acide ribonucléiques venant du fond des âges, friands de cellules humaines, viendraient, tout d’un coup, mettre à bas le rêve d’un monde nouveau où les hommes de tous pays et de toutes couleurs briseraient les barrières pour échanger ce qu’ils ont de meilleur.

Ni notre Prince, ni d’autres Princes, ni personne ne s’y attendait et dès 2011 les sachants (?) avaient arrêté les stockages de protections désormais réputés inutiles.

Point n’est besoin de blâmer le prince, il n’a fait que suivre la pente de ses prédécesseurs. Le vrai coupable c’est « l’insoutenable légèreté de l’être »

Quelle que soit l’impérative raison, la réalité est là : du jour au lendemain la démocratie a basculé dans un état totalitaire : obligation de laissez-passer, sanctions policières, suffrages annulés. Cela donne une idée de la fragilité des sociétés humaines face aux forces de la nature. Mais même le cul sur la cuisinière je doute que les hommes prennent conscience d’avoir eu chaud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 16:28

Il a suffi, qu’à l’autre bout du monde, quelqu'un en manque de protéine bouffe un serpent ou un rat pour voir le Monde Nouveau, la Mondialisation triomphante, brusquement foudroyés. Il y va de la santé, il y va de la mort, il y va de l’économie et de la finance, il y va de tout ce qui a été bâti depuis des siècles. Y compris la démocratie car le virus impose sa dictature. Dans une démocratie les citoyens sont censés obéir aux Lois à toutes les Lois mais rien qu’aux Lois. En démocratie un gouvernement n’a pas le droit d’interdire aux entreprises de fermer boutique sans passer par une Loi ou un décret. (un décret est un acte exécutoire à portée générale ou individuelle pris par le président de la République ou par le Premier ministre qui exerce le pouvoir réglementaire (art. 21 et art. 37 de la Constitution). Faute de quoi on est en dictature.

Les zélateurs du Monde nouveau, des libres circulations à tout va, des frontières abolies ont bonne mine de tout fermer, de tout cadenasser, de tout paralyser, sans pour autant bloquer le virus.  Les seules choses qui peuvent freiner l’épidémie sont l’hygiène les protections et le bon sens. Mettre la France en état de mort pour lui sauver la vie est une politique de Gribouille.

 

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 09:49

ARN

« Un mal qui repend la terreur, mal que le ciel, en sa fureur… »

On voit que le monde des humains, celui du lucre, du confort et de la jouissance, celui de la mondialisation désordonnée et de la consommation à tout va, porte en lui une extrême faiblesse qui ne fait pas le poids face à la force des éléments naturels. En quelques heures on a vu le géant de la modernité mettre genou à terre foudroyé par un acide ribonucléique, qui nous renvoie à des formes de vies primitives datant de plusieurs milliards d’années. N’est-il pas ironique de penser qu’un acide à l’origine des êtres vivants puisse venir ruiner les sociétés humaines les plus élaborées ?

Les grands de ce monde veulent nous faire croire qu’ils n’y pouvaient rien : c’est faux. Si les Chinois avaient pris au sérieux le lanceur d’alertes, sils avaient immédiatement confiné la ville de Wuhan nous n’en serions pas là.

Le moins que le Président Macron puisse faire est de revoir sa copie du Monde Nouveau.

 

 

 

 

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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 08:33

Je trouve la version quinquennale de la Constitution bien cruelle. D’une part elle donne pleins pouvoirs au Président pour faire des réformes dont le peuple ne veut pas, d’autre part elle soumet le fruit de ces réformes au hasard du suffrage universel. Le pugnace Emmanuel Macron pourra-t-il accepter de se soumettre au hasard et risquer de voir  ses efforts anéantis en quelques heures par la volonté d’un peuple volage ?

SI « Un coup de dé ne peut abolir le hasard » un gouvernement peut le faire. Il y a encore assez de ressources dans les méandres de la constitution pour permettre à des esprits malins de trouver les moyens d’annuler, de repousser ou d’orienter les suffrages.

Après les gilets jaunes, après les estropiés, après les manifestations sans effets, après les grèves avortées, après le 49.3 quel sera le meilleur à venir ?

 

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 13:09

Après que la Troisième République eut sombré dans le drame et le déshonneur, que la Quatrième ait montré son incapacité à gouverner, vint la Cinquième, version septennat, taillée pour le Général de Gaulle dont Le costume, se révélant trop grand pour ses successeurs fut raccourci de telle sorte que les élections concernant l’Élysée furent concomitantes de celles du Palais Bourbon. De ce fait on vit les Députés, jadis censés représenter les électeurs, agir en courtisans. En disant aux Députés minoritaires « La République c’est nous et vous, vous n’êtes rien » le Macroniste Nicolas Turquois ne fait que révéler une réalité criante : En France non seulement les Députés de l’opposition ne sont rien mais l’opposition est neutralisée et ses interventions à l’Assemblée sont à la fois héroïques et pathétiques.

Après que le Peuple, croyant bien faire en votant pour des disciples du Président lui eut donné le statut d’un monarque qui impose des lois dont le peuple ne veut pas, on voit le climat de pagaille qui règne dans les rues, les hôpitaux, à l’Assemblée et jusque dans les prétoires. Pourtant en dépit des contraintes européennes, de la guerre au Mali, des déséquilibres commerciaux, des déficits budgétaires, des troubles sociaux et de la pagaille parlementaire, la France se porte bien. Merci la dette et le quantitative easing.

Cependant un simple virus vient nous mettre, si j’ose dire, la puce à l’oreille. D’une part on prend conscience de notre dépendance envers la Chine, d’autre part on se demande :  Et si au lieu que le Monde nous vienne nous libérions nos forces vives ? Et si au lieu du CAC 40 nous préférions le bonheur dans le pré ? Et si le Macronisme était dans l’erreur ?

 

 

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 08:37

« Mr Berthaud est végétarien depuis deux ans, ce qui emplit       d'admiration sa fille Roberte.
Mais un jour celle-ci ouvrit la porte de la cuisine et resta clouée, les yeux agrandis par l'horreur du spectacle. Mr Berthaud, assis à la table de la cuisine, mangeait un beefsteak saignant qu'il venait de faire sauter à la poêle...
Marcel Aymé nous conte dans ce roman ironique le récit d'une trahison. »

 

Puisque le mot « morale » relève désormais de l’obscène, je parlerai de devoir. A-t-on le devoir de respecter ceux qu’on aime ? A-t-on le devoir de les protéger ? A-t-on le devoir de se respecter soi-même pour préserver sa dignité ?

Mais le « droit » (au sens juridique du terme) à la vie privée m’interdit de poser ces questions. Certes, « l’amour est enfant de bohême qui n’a jamais connu de loi » Mais l’amour est quelque chose de pur et de beau jusque dans l’acte sexuel le plus ardent à condition d’éviter qu’il choque ou blesse quiconque.

 

 

 

 

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 13:41

Pour éviter toute méprise, je tiens à dire que je ne suis pas croyant au sens d’un Dieu barbu instillant dans les oreilles d’un prétendu prophète des règles de conduite propres à gouverner les hommes.  Pour autant je ne puis me résoudre à croire que le Monde, tel que je le vois, est le fruit du hasard.

Mais puisque Dieu est mort et avec lui la morale, la Loi s’y substitut. La Loi des hommes prend le relais avec, au contraire de la morale, le terrible inconvénient de n’agir qu’une fois le forfait accompli. Alors que (comme disait Alex Tinkteur) la meilleure façon d’éteindre un incendie c’est d’éviter de mettre le feu.

J’écoutais Jean-Louis Debré, si accroché au code pénal, si fier de la Loi des hommes que pour lui rien d’autre ne semble exister. Pour comprendre cela il faut se reporter au Dionysos de Nietzche qui sublime la jouissance et engendre une société fondée sur la consommation.

Cette formidable accélération des besoins de jouissance, cette miraculeuse flambée de la Bourse au moment du coronavirus (et de bien d’autres dangers) relève d’un autre monde dont Marc Touati prédit qu’il va craquer.

Il faut aller à Lourmarin, sur la tombe d’Albert Camus pour ressentir son goût du bonheur et sa conscience de l’absurde « Je tire de l’absurde trois conséquences : ma révolte, ma liberté, ma passion » Assurément, à toutes les Lois Debré du Monde je préfère celle de Camus « Je n’ai qu’un devoir, c’est celui d’aimer »  

 

 

 

 

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16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 13:58

Ça nous manquait : Le soufflé Benalla retombé, nous étions orphelins de ces sagas à rebondissement passionnantes dont les Macrons ont le secret. Et voilà que l’affaire Benjamin Griveaux vient combler nos appétits pervers. Non seulement s’y ajoute un volet libidineux qui nous met, si j’ose dire, l’eau à la bouche mais aussi la plainte déposée va permettre de dérouler, encore et encore peut-être jusqu’en 2022, le tapis un peu glauque qui nous enchantera. Merci à Benjamin Griveaux ainsi qu’à tous les acteurs du feuilleton.

D’autant que ça démarre bien : Sur le thème d’un roman de John le Carré. Un Espion venu du froid sans doute aux ordres du Président Poutine qui voudrait avoir la main sur la Mairie de Paris, aurait été l’élément déclencheur de la chose. On est un peu sur notre faim mais les fuites de l’audition de sa compagne actuellement en garde à vue devrait servir d’en cas. La suite au prochain numéro comme on disait dans les gazettes.

 

 

 

 

 

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