Je veux d’abord dire que, quelles qu’en soit les raisons, impuissance ou négligence, aucune mesure, autre que le confinement, n’a été prise pour freiner la propagation du virus. J’en prends acte et j’approuve cette mesure, tout en regrettant que nous en soyons restés au moyen-âge en matière de prévention de certains agents infectieux Voilà qui devrait donner à réfléchir sur les mesures à prendre pour contrer le prochain à venir.
Les choses étant ce qu’elles sont, je constate qu’a partir d’une démocratie émasculée à coups de mépris du droit d’opposition (lequel a juridiquement tort parce que politiquement minoritaire) * et, au besoin, par quelques coups de LBD, nous sommes passés, du jour au lendemain, a un régime où la police exige que je produise un ausweis pour aller acheter du pain. Nécessité faisant force de loi je m’incline.
J’en viens au moment où, soit fatigue du virus, soit auto-immunisation des personnes, soit impossibilité d’arrêter la vie trop longtemps, le Premier Ministre amorcera la descente. Tout en étant conscient de la difficulté, j’exprime une forte crainte : « Nul ne peut régner innocemment » Réalité commune à tous ceux qui, au travers des âges ont exercé le pouvoir et à laquelle les dirigeants actuels n’échapperont pas. Après la tentation de Venise puisse ne pas venir celle d’Erdogan.
- André Laignel