Dans leur logique (1), Arnaud Montebourg, Jean Luc Mélenchon, Pierre Laurent (et bien d’autres) ont raison : Une politique économique et sociale de gauche est incompatible avec la rigueur exigée par la philosophie Européenne de l’Euro fort. Il lui faut, au contraire une monnaie faible et abondante avec tendance à l’inflation.
Dans leur logique, mais pour d’autres causes, le Président de l’Assemblée Nationale (et bien d’autres) ont, également, raison : la position de l’Allemagne les conduit droit, en France, vers un échec électoral.
Il ne serait pas exact de dire qu’ayant voté pour François Hollande, les uns et les autres auraient dû savoir à quoi s’attendre car le Candidat les a trompés en affirmant qu’il renégocierait le traité Européen. On peut toutefois, comme au temps de Mitterrand, les taxer d’une très grande (feinte) naïveté.
Quoiqu’il en soit, s’il est, comme je le pense, avéré que Jean-Marc Ayrault a d’ores et déjà perdu sa bataille et que sa détermination (qui n’est en fait qu’une sorte d’obstination due à un refus de voir la réalité en face) conduit, soit au chômage, soit à la récession, soit à la dette avec probablement un peu de tout ensemble, la seule ressource possible est en effet d’essayer de faire croire que c’est la faute à l’Allemagne, à Mme Merkel ou à M. Barroso.
Bien qu’il n’en souffle rien, j’observe que le Président Hollande est sur la même ligne : Ses déclarations au Japon militent nettement en faveur d’une relance de la planche à billets de la BCE. Il a tout à gagner aux attaques de la politique Européenne : au mieux il récoltera le secours dont on a tant besoin, au pire il y trouvera une bonne excuse.
Une connivence tacite entre lui et les contempteurs n’est, d’ailleurs, pas impossible, à l’insu du plein gré de Jean-Marc Ayrault, cela va sans dire…
1) Inutile de revenir sur le manque de compétitivité de notre industrie dans l’hexagone…Moins connu est celui du manque de capacité industrielle pour des productions plus haut de gamme. Par exemple il y a actuellement une forte demande mondiale pour un avion turbo-prop de 80/ 90 places dont la fabrication est formellement refusée par Air bus par manque de capacités de conception et de construction…