N’ayant que de vagues réminiscences sur la définition exacte du système économique libéral, je demande clémence aux spécialistes, d’autant que je ne parle pas ici de ce qui est, mais de ce que je crois qui est, sans la moindre certitude, excepté celle de « conscience malheureuse »
Le fait de savoir si l’on parle
d’économie libérale classique, de néo classique ou du libéralisme encore plus radical de l’école autrichienne n’est pas l’objet du propos.
Remontons au temps où l’Etat eut l’idée saugrenue de se fonder sur trois principes : Liberté, Egalité, Fraternité.
De cela, j’extrapolais que l’économie libérale était un partage entre tout ce qui revient à l’Etat : (Administration, Justice, Police, Education, Culture, Santé, Social, Rail, Routes, ainsi que ce qui conditionne la vie comme l’air et l’eau), et le reste, relevant du domaine et de la responsabilité du Privé.
Or cette vision simpliste ne tient pas pour cause de défauts majeurs :
Le premier est dû à la gestion Administrative, laquelle hors du carcan des contingences de la rentabilité, s’avère gaspilleuse.
Le second force l’Etat à une attitude belliqueuse : En tant que belle fille, la Vertu demande, sans cesse, à être défendue.
A contrario, le Privé, basé sur le principe de la Rentabilité et de son associé Profit, époux de Cupidité, est débarrassé de toutes ces contingences.
Vint le moment où l’Etat lassé des guerres et des déficits remplaçât, en douce, ses Principes par deux objectifs majeurs : Paix et Rentabilité.
Paix : en renonçant de ferrailler au nom de valeurs qui, disons le, avaient déjà pris un certain nombre de plombs dans l’aile.
Rentabilité en laissant le Privé s’occuper de tâches qui incombent à l’Etat. Gérées sans souci d’Intérêt Public et dans de bons concepts de profits elles s’avèrent juteuses pour les Stés d’autoroutes, Les Compagnies des eaux, Vinci, etc. etc.
Aujourd’hui l’imbrication entre Public et Privé est telle qu’on ne sait plus très bien qui est qui et qui fait quoi.
Dans ce contexte, étant donné que le Privé, d’une part grand pourvoyeur d’emploi, est d’autre part cadavréigène, du fait de son inappétence à tout ce qui relève du canard boiteux, l’Etat joue le rôle de Samu Social.
Finalement tout n’allait pas si mal dans le moins mauvais des mondes, si, stupidement, malgré les avantages que leurs confèrent l’amoralité, les « Privés », à cause de leurs cupidités, n’avaient pas frôlé la cata.
Du Samu Social, l’Etat est, de surcroit, passé au Samu Financier grâce à sa merveilleuse capacité à engranger des dettes.
L’Economie Libérale Assistée à, enfin, atteint sa maturité.