Les gracieusetés entre journalistes ou écrivains ne datent pas d'hier mais le style a changé.
Voltaire, par exemple , versifiait dans la finesse et l'ironie: " Un jour, au fond d'un vallon, un serpent piqua Jean Fréron. Que croyez vous qu'il arriva?: ce fût le serpent qui
creva."
Aujourd'hui Guillon dit d'Apathie " Ce n'est pas qu'il soit laid mais il pue de la gueule"
IL est tout de même curieux que tel manque de dignité envers autrui et soi-même ( lequel en d'autres temps aurait valu un duel ou le poing sur la figure) suscite à présent l'enthousiasme des
foules et rapporte autant d'argent.
Une raison purement génétique s'impose. Dans toute évolution animale la règle veut que tout organe sous employé s'atrophie ou disparaisse.
Le même phénomène s'applique à la conscience: dès lors que l'organisation sociale régit l'individu dans ses comportements les plus intimes, l'instinct moral personnel est inutile puisqu'il est
remplacé par la Loi.
Certaines professions veulent cependant sauvegarder une certaine tenue collective: ils appellent celà l'éthique.
D'autres, au nom de la Liberté, n'en ont cure pourvu que cela rapporte. Selon ce point de vue et d'après ce qu'il dit M.Guillon remplit parfaitement sa mission.