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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 09:21

De la Première à la Quatrième République la France a connu deux empires, deux monarchies et une dictature (Etat Français). Ça fait pas mal de trous dans la raquette démocratique.

De ce fait, il fut pensé la Cinquième, sorte d’hybride entre monarchie et république. Dans sa version initiale on distinguait le rôle du Président de celui de Premier Ministre chargé, avec son gouvernement, « de déterminer et de conduire la politique de la Nation » (article 20). Puis vint le quinquennat, puis Nicolas Sarkozy, puis Emmanuel Macron, si bien qu’aujourd’hui le Premier Ministre s’occupe de sécurité routière et de promotion vélocipédique quand le Président joue le rôle de premier de cordée. Sérieux :  Edouard Philippe est épatant. Il explique fort bien comment il exécute les décisions qui ne sont pas les siennes.

 Où en est cette version Frison-Roche ? A l’Assemblée Nationale le Président est assuré de la solidité de ses pitons mais il n’en est pas de même au Sénat : Il y a de la rouille sur les piolets !  « Alors, le délégué général de La République en marche a tancé les sénateurs. "Une commission d'enquête qui aurait des ambitions politiques et penserait qu'elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber un président de la République commettrait une faute constitutionnelle", a-t-il affirmé "Si certains pensent qu'ils peuvent s'arroger un pouvoir de destitution du président de la République, ils sont eux-mêmes des menaces pour la République." » M.Castaner perd ses nerfs, cependant il est vrai que le pouvoir de contrôle du Sénat porte sur le gouvernement.

 Mais, qui gouverne sinon le Président, alias Jupiter, alias Premier de cordée ? Les autres ne font que suivre et obéir. Ce n’est pas ce que dit la Constitution. Cette confusion des pouvoirs pose question.    

 

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