En fait, nous ne savons pas (du moins je ne sais pas) quel a été l’impact de l’action d’Emmanuel Macron sur la politique de François Hollande lorsqu’il fut son conseiller puis ministre. Jusqu’ici, je ne peux donc le juger que sur sa capacité à séduire les foules sans préjudice de le voir à l’œuvre lorsque le moment sera venu.
Cependant je décèle dans la mise en scène de son intronisation deux symboles forts :
Le premier, signe le très moyen intérêt qu’il porte à l’écologie en choisissant pour descendre les Champs Elysées une grosse Citroën conventionnelle plutôt qu’un véhicule électrique ou hybride aptes à réduire les effets nocifs pour la santé dans les grandes villes.
Le second, en faisant passer l’Hymne à la Joie avant la Marseillaise, révèle un tropisme européen flagrant : Beethoven devant Rouget de l’Isle ; c’est tout un symbole.
Monnaie commune, frontières communes, défense commune, fiscalité commune, règles communes, seuls les réflexes nationalistes (désormais largement combattus) freinent l’élan fédéraliste sous-jacent. Napoléon se voulait Empereur de l’Europe, Emmanuel Macron s’en espère peut-être Président.