Comme Sisyphe, Valls est capable de pousser d’énormes cailloux sans plus de résultats. Sa loi, qu’il impose aux français avec la force d’un bulldozer, ne fait que donner plus encore aux grosses entreprises, qui n’en ont nul besoin, plutôt que d’apporter soutien là où il faudrait pour stimuler l’embauche.
Si l’on peut saluer la capacité du Premier ministre à mater ses adversaires, force est de reconnaitre qu’il est faible au plan des résultats. Si la France va mieux, le gain en revient bien plus à des effets de conjoncture qu’à ses propres actions.
Personne ne conteste la légitimité du 49-3, mais fallait-il pour autant bafouer aussi brutalement les prérogatives d’un parlement dont le vrai pouvoir se limite aux débats ?
Lorsqu’une une loi est aussi manifestement rejetée par le peuple mais imposée (même légalement) de force à lui, il y a, sinon dans la lettre, au moins dans l’esprit, imposture à prétendre que le dictat convient au « gouvernement du peuple, par le peuple » ainsi qu’il est inscrit à l’article 2 de la Constitution.